Contexte et enjeux

Contexte et enjeux

L’horticulture ornementale constitue, par nature, un secteur de production très diversifié qui englobe plus de deux cents espèces végétales d’importance économique. Il s’organise en quatre branches d’activités spécialisées, avec chacune des caractéristiques particulières à tous les niveaux de la filière.

L’acceptabilité environnementale des cultures horticoles est questionnée aujourd’hui sur deux points principaux : l’énergie (pour les cultures sous serres) et les pesticides.

Concernant la question des pesticides, les partenaires de l’UMT FioriMed² ont décidé de capitaliser les liens étroits entre l’institut technique de la filière horticole et INRAE pour amplifier les activités de recherche, les activités d’expérimentation et les actions de dissémination à la fois auprès des producteurs et auprès des apprenants de l’horticulture.

La gestion des pesticides, constitue un verrou fondamental car il n’est pas rare que les cultures horticoles génèrent des indices de fréquence de traitement très importants (supérieurs à 150). En effet, les cultures horticoles constituent des produits à forte valeur ajoutée qui doivent être indemnes des défauts que peuvent notamment provoquer maladies et ravageurs.

Le secteur de l’horticulture ornementale se caractérise par différents facteurs de complexité par rapport aux cultures légumières :

- Certaines espèces horticoles (dont la principale, le rosier) se cultivent sur plusieurs années sans possibilité de vide sanitaire périodique de la culture.

- La filière horticole s’inscrit dans un marché mondialisé avec des échanges importants de matériel végétal « plante entière » qui constituent des points d’entrée majeurs de bioagresseurs exotiques. Ces nouveaux bio-agresseurs (ex : tripidés, coccidés) mettent à mal régulièrement les stratégies de protection intégrée mises en place par le secteur.

- Du fait de son caractère très atomisé en de multiples cultures de niches et de sa sensibilité aux effets de modes qui génèrent des turn-over très fréquents, le secteur horticole « travaille » sur du matériel végétal souvent peu connu d’un point de vue génétique et n’est pas en mesure de s’appuyer sur des variétés sélectionnées pour leur tolérance/résistance aux bio-agresseurs majeurs.

Aussi, les partenaires de l’UMT FioriMed² ont souhaité insister sur le fait que les cultures horticoles sous serre constituent un « laboratoire » pour la mise en œuvre réelle des concepts d’agro-écologie avec possibilité d’une généricité des résultats pour les autres systèmes de production et un « laboratoire »pour lever des verrous existants de la protection intégrée.